Le sommeil
- Petit bonhomme : Il fait noir. Je ne dors pas. Je pleure. Maman est venue et m’a pris dans ses bras. J’ai arrêté de pleurer mais je ne dors toujours pas. Quand elle m’a redéposé dans mon lit, je me suis remis à pleurer. Je préfère être dans ses bras que seul dans le noir. Ma maman est revenue, elle m’a de nouveau pris dans ses bras mais m’a vite redéposé dans mon lit cette fois. Faut dire que j’étais tellement énervé que, même pendant qu’elle me berçait, je continuais à pleurer. Mon berceau a été ensuite déplacé et plus personne n’est venu malgré mes hurlements. La sentence est tombée : je suis difficile. Les adultes qui n’arrivent pas à dormir sont insomniaques mais, les enfants eux, sont difficiles.
- Maman : Mon bébé pleure. Je n’ai pas encore eu le temps de dormir, ne fût-ce que quelques minutes. Je me lève. Sa couche est propre, il n’a pas l’air malade. Sans doute a-t-il besoin de contact ou quelque chose l’a effrayé. Je l’ai pris dans mes bras et l’ai bercé. Il s’est apaisé et me fait un beau sourire. Je regagne ma chambre rassurée. Je commence doucement à m’endormir quand il se remet à pleurer, plus fort cette fois-ci. Je retourne dans la chambre et le reprends dans mes bras, il hurle de plus belle. Je ne comprends pas. De retour dans mon lit, impossible de dormir tant les hurlements sont stridents. De commun accord avec mon mari, nous décidons de déplacer le berceau dans le salon. Au moins, nous arrivons à dormir même si nous nous sentons coupables. Nous avions pensé que ce « caprice » ne durerait pas, c’était une erreur. Ses difficultés d’endormissement n’ont jamais cessé.