Pour les parents

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Chaque enfant atteint de TDAH est unique. Chaque parent est unique.

Il ne saurait donc y avoir une méthode d’éducation universelle et adéquate pour tous.

Il existe des outils, des pistes que chacun adaptera en fonction de l’enfant, de son âge, de ses symptômes, des circonstances etc.

C’est parce qu’élever un enfant atteint de TDAH est un travail de chaque instant que vous, ses parents, méritez toute notre admiration !

Comment expliquer à mon élève ou à mon enfant son TDAH ?   https://tdahbe.wordpress.com/2020/01/08/comment-expliquer-a-mon-eleve-ou-mon-enfant-son-tda-h/

Pour contrer le TDAH, des règles avant tout !

Pour les enfants atteints de Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité – TDAH, faire face aux contraintes de la vie de tous les jours est difficile. Et pour leurs parents, du coup, c’est pareil… Une solution s’offre à eux, pas facile mais efficace : structurer tout, toujours. Ils sont incapables de rester assis tranquillement pendant ne serait-ce que quelques minutes. Des dizaines d’idées leur passent par la tête en permanence, et leur attention est détournée par le plus petit événement.

Les enfants atteints de TDAH ne sont pas simplement “capricieux” ou “difficiles” comme beaucoup le croient. Leur pathologie est bien réelle, et elle fait du quotidien une difficulté permanente. La routine est la solution : Parce qu’ils ont du mal à faire de l’ordre dans leur tête, les enfants atteints de TDAH ont d’autant plus besoin que l’extérieur soit structuré et fiable. Mettre en place une routine qui convienne à l’enfant l’aidera énormément.

Des règles claires aussi : Dans le même esprit, il est important que les règles que l’on oppose à un enfant souffrant de TDAH soient claires, et cohérentes. En d’autres termes, qu’elles restent les mêmes à tous les moments et quel que soit le parent qui les fait respecter.

Evitez la multiplication des règles: enseignez-leur d’abord le plus important et attendez que cet essentiel soit bien ancré pour passer à des règles plus complexes.

Structurer les consignes : Structurer les demandes faites à l’enfant est important.

Plutôt que lui demander de ranger sa chambre, faites-le progresser par étapes. Demandez-lui par exemple de ranger ses vêtements dans l’armoire, puis de ramasser ses crayons, puis les jouets, etc. En pensant à le féliciter pour chaque étape remplie avec succès : permettre aux enfants atteints de TDAH de construire une image positive d’eux- mêmes malgré leur trouble est l’un des éléments les plus importants pour les rendre capables de se gérer eux-mêmes quand ils seront plus adultes.

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Être parent d’un enfant atteint de TDAH

 

“On ne peut exiger d’un enfant hyperactif avec des Troubles Attentionnels qu’il travaille avec concentration pendant plusieurs heures de suite, tout comme on ne peut exiger d’un enfant aveugle qu’il voit ou d’un enfant sourd qu’il entende. Accepter le diagnostic d’hyperactivité , c’est éliminer du même coup toute velléité de qualifier cet enfant de paresseux, d’irresponsable ou d’immature.”

Docteur André Merminod, neurologue pédiatre au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke

 

Être parent est l’une des expériences les plus joyeuses et les plus enrichissantes qui soit, mais, dans la vie de chacun, il y a des moments où les demandes et les tracas de la vie quotidienne prennent le dessus.

Prendre soin des enfants cause un stress qui rend parfois les parents irrités, anxieux ou simplement tendus alors imaginez le stress que peut provoquer le fait d’être parent d’un enfant atteint de TDAH.

Ces tensions sont une partie normale et inévitable de notre vie familiale et nous sommes bien obligés de développer des moyens d’y faire face afin de ne pas nous sentir submergés.

En tant que parents, nous devons nous armer de patience et de créativité et apprendre sur le tas, comme on dit !

Chaque enfant étant unique, ce qui marche avec l’un ne marchera pas nécessairement avec l’autre et réciproquement.

Nous avons donc décidé d’avoir une attitude réaliste : La plupart des parents ont des attentes élevées sur la façon dont les choses doivent être.

Nous désirons tous une famille parfaite et nous nous inquiétons tous de ce que nos enfants vont devenir. Il est important de se rappeler qu’il n’existe pas d’enfant parfait ni de parent parfait ( surtout avec des enfants atteints de TDAH).
Tous les enfants se comportent parfois mal et tous les parents font des erreurs.
Vouloir une famille parfaite nous empêchera d’apprécier celle que nous avons.

Nos enfants si ils sont aimés, encouragés et si on leur permet de grandir à leur propre rythme développeront une bonne estime d’eux-mêmes.
Nous avons tous besoin d’encouragement, vous en avez besoin tout comme votre enfant.
Personne n’a autant besoin d’encouragement que les enfants et particulièrement les enfants atteints de TDAH.
Les pressions et les tentations sont si nombreuses qu’ils ont besoin de tout le support que nous pouvons leur donner.
Qu’ils tentent quoi que ce soit, nous devons rester derrière eux et leur faire savoir que nous croyons qu’ils peuvent atteindre leur but en leur disant : “Je pense que tu peux réussir”.

Il est souvent utile de prendre du recul et de considérer les choses à long terme.
Gardons confiance même si c’est parfois difficile.
Nos enfants traverseront des périodes difficiles et tourmentées mais certaines difficultés d’aujourd’hui se résoudront parfois d’elles-mêmes.

En tant que parent d’enfant atteins de TDAH nous devons souvent faire face au stress.
Celui-ci devient un problème lorsque nous nous sentons submergés par les événements qui nous arrivent, que nous nous sentons tendus, qu’il semble qu’il y en a trop à faire à la fois et que nous ne savons pas trop comment nous y prendre.
Lorsque nous nous sentons stressés, nous présentons souvent des symptômes physiques.
Chez moi le stress se manifeste par des maux de tête, mon cou se bloque et j’ai des problèmes d’estomac, je me sens fatiguée, j’ai des problèmes d’insomnie.
D’autres se sentent oppressés, ont des difficultés à se concentrer ou à prendre des décisions, d’autres encore ressentent de la colère, de la frustration.

Comment faire face au stress

Faire face au stress débute par la compréhension de ce qui nous rend stressé, par la reconnaissance des symptômes d’un surplus de stress et par l’apprentissage de nouvelles façons d’aborder les problèmes de la vie.

Il est possible que nous ne soyons pas toujours en mesure de trouver la cause de notre tension émotionnelle mais il est important de nous rappeler que ce n’est pas la faute de nos enfants (même si nous savons vous et moi que être parent d’un enfant atteint de TDAH est particulièrement stressant).

Voici quelques suggestions qui peuvent nous aider

Accordons-nous du temps personnel. Il faut savoir se réserver du temps chaque semaine pour nos propres activités (et cela sans culpabiliser !).

Prenons soin de notre santé avec une bonne alimentation et de l’exercice réguliers.

Les parents ont besoin de beaucoup d’énergie pour prendre soin des enfants. Il est donc logique que les parents d’enfants atteints de  TDAH aient besoin de beaucoup, beaucoup, beaucoup d’énergie pour leurs enfants.

Essayons de brisez la routine qui nous oblige à toujours nous occuper des enfants.
Essayons d’empêcher le stress de s’accumuler.
Demandons l’aide de nos amis ou notre la famille pour garder les enfants pendant un certain temps.
Échangeons des services de baby-sitting avec un voisin on engageons  un adolescent, même pour une courte période chaque semaine, pour avoir un peu de temps à nous.
Trouvons des activités qui occupent nos enfants sans nous  (nous avons trouvé les louveteaux comme solution : cela nous permet d’avoir régulièrement une journée rien que à nous deux et cela nous fait un bien fou).
Dans la mesure du possible quand cela ne va pas j’essaie de parler à quelqu’un.
Partager mes inquiétudes est un bon moyen de réduire mon stress.
Pour cela en dehors de mes proches j’ai découvert que les forums de discussions pouvaient être d’une grande utilité (c’est cela qui m’a donné envie de créer le mien).

L’idéal serait de pouvoir suivre un cours sur l’art d’élever les enfants ou de se joindre à un groupe de parents dans notre ville (j’ai trouvé mon bonheur en lisant les livres de Thomas Gordon et en rejoignant les groupes de parole organisés par l’asbl TDA/H Belgique).
Apprenons à nous libérer de la tension.
De simples exercices d’étirement quotidiens peuvent supprimer la tension musculaire.
La marche rapide ou les sports sont d’excellents moyens de se défendre et d’éliminer la tension; d’autres trouvent que les exercices de respiration profonde constituent un moyen facile et efficace de contrôler la tension physique et mentale (moi ce qui me détend le plus c’est le jardinage).
Si nous nous sentons sous pression, tendus ou épuisés à la fin d’une journée bien remplie, le dire est la solution la plus intelligente.
J’ai appris à dire calmement à mes enfants que je serai toute prête à m’occuper d’eux mais que j’ai d’abord besoin d’une courte “période de calme” pour  me relaxer.

Je suis aussi devenue  une adepte de la gestion du temps.
J’ai appris à  garder du temps pour le passer avec mes enfants, du temps pour moi-même, et du temps pour mon mari ou mes amis.
Il a fallu que j’apprenne à dire “non” aux demandes qui interfèrent avec ces moments importants.
J’ai réduit les activités extérieures qui donnent l’impression à la famille d’être tout le temps sous pression.

Dans notre famille nous essayons de rire ensemble et d’être reconnaissants les uns pour les autres.

Il peut être parfois très difficile de prévoir du temps à passer en famille, à faire des choses que nous aimons, mais il s’agit du meilleur temps que nous pouvons investir.

Souvent nous nous posons aussi cette maudite question : mon enfant ne m’obéit pas que dois je faire ?

Une certaine désobéissance est un bon signe.
Elle témoigne de la curiosité et de l’enthousiasme de notre enfant. Elle prouve qu’il développe ses capacités, sait se faire des amis, et éprouve de nouveaux sentiments.
Cela ne veut pas dire que l’on doive ignorer sa désobéissance.
A titre de membre à part entière d’une famille, notre enfant doit respecter les règles du jeu.
Il doit connaître les exigences et les limites des autres qu’il soit atteint de TDAH ou pas.

Nul ne peut nous dicter une méthode éducative vraiment efficace, mais il est bon de considérer quelques principes fondamentaux.

– Les témoignages d’amour et d’affection que nous donnons à notre enfant garantissent son sain développement.
Ce principe est le fondement de toute relation familiale.
– Notre enfant a surtout besoin d’encouragements.
– Partageons notre temps et nos activités avec nos enfants, pour les  aider à sentir et ressentir notre affection et notre confiance.
– Prenons  le temps de raconter une histoire, de jouer aux cartes, ou de mettre la table ensemble.
– Si nous devons rectifier ou critiquer, concentrons-nous sur le geste posé.
Il vaut mieux dire  plutôt “Frapper ton frère était un comportement méchant” que “Tu es un méchant garçon.”
– Les limites de notre enfant varient chaque année.
– Tout enfant cherche à tester les limites.
Le bébé refuse de se laisser mettre au lit . Puis vient l’époque des devoirs. A l’adolescence, enfin, notre enfant se montre de plus en plus impatient de diriger sa vie tout seul.
– Montrons-nous  amical et juste et apprenons à faire confiance à notre enfant en tenant compte de son âge.
Bien sûr, il va bouder et rechigner, mais il saura aussi apprécier le fait que nous l’aimons suffisamment pour établir des règles; même s’il ne le montre pas toujours.
– Une main de fer dans un gant de velours.
– Les cris ne récoltent que des cris.
– Si nous voulons pouvoir compter  sur la collaboration de notre enfant, nous avons de meilleures chances de l’obtenir si nous montrons l’exemple.
– Si notre comportement et notre attitude reflètent un manque de discipline, nous ne devons pas nous attendre à ce que  enfant  fasse beaucoup mieux que nous.
– Si nos vêtements sont posés un peu partout, pourquoi les siens devraient-ils être rangés ?
– Mettons en place des habitudes régulières : quand il atteint l’âge scolaire, notre enfant doit recevoir un horaire quotidien des tâches que nous attendons de lui : l’heure des repas, du départ pour l’école et du coucher; l’heure du bain, du brossage des dents et du rangement de sa chambre.
Il sera nécessaire de l’aider en lui rappelant cela et en affichant son horaire près de son lit ou dans la cuisine.
– Laissons notre enfant une certaine liberté quant au choix de ses amis, des films, des disques, des vêtements et de la façon dont il dépense son argent de poche.
Il commettra peut-être des erreurs, mais il apprendra (Fils aîné m’a un jour dit : mais comment veux-tu que j’apprenne si tu ne me laisses jamais faire d’erreurs).
– Evitons la panique en planifiant le plus possible à l’avance.
Notre enfant n’a pas une très bonne notion du temps (du moins c’est le cas chez nous, surtout Fils cadet). Si nous annonçons, “au lit dans dix minutes”, nous lui laissons le temps de voir la fin d’une émission de télé, ou de terminer un chapitre de son livre (et si il n’a vraiment aucune notion de temps comme  Fils cadet il faut trouver une solution ; nous avons maintenant installé un minuteur de cuisine dans sa chambre, quand on vient lui dire dodo dans 10 minutes on le met en route et il sait que quand il sonne il doit se coucher).
– La désobéissance et les sautes d’humeur résultent souvent de l’ennui, de la solitude ou de la fatigue.
– Évitons la fatigue à nos enfants, car ils perdront facilement le contrôle.
– Notre famille en apprenant à mieux  à se comprendre et à s’aimer, est maintenant  mieux préparée à faire face aux problèmes émotifs. C’est pour cela que nos week-ends sont souvent programmés à l’avance et que nous essayons toujours de concilier des activités qui plairont à tout le monde.
– J’essaie d’éviter de les gronder sans cesse, mes enfant apprendraient vite à ne plus m’entendre.
– Les menaces sont souvent inefficaces, car les enfants ont tendance à nous défier de les mettre à exécution.
– Evitons, tant que possible,  les fessées ou les cris et hurlements. Tout cela conduit inévitablement à la rancune et à une insoumission accrue.
– Prévoyons des exutoires pour permettre la libération du surplus d’énergie. Nos enfants ont besoin de courir, de faire du sport, de bouger. Trouver un endroit approprié (sa chambre, le sous-sol, la cour extérieure, etc.) afin de tolérer son hyperactivité.

Que faire quand nous sommes sortis de nos gonds?

Il nous arrive à tous de perdre notre sang-froid.
Quand cela nous arrive rarement et que nous nous maîtrisons aussitôt, notre enfant aura vite oublié l’incident (si je suis en tort, je pense toujours à aller m’excuser).
Je parle ouvertement mes sentiments et de l’origine de ma colère. J’explique à mon enfant comment nous, ses parents avons appris,  à nous maîtriser : nous faisons une promenade pour nous calmer, ou nous nous débarrassons d’abord des corvées pour avoir plus de temps pour nos activités favorites…
Nous essayons d’appliquer tout cela chez nous. Cela ne fonctionne pas toujours mais à force d’essayer, d’essayer et d’essayer encore nous ne pouvons constater que des progrès.

Pensez-vous assez à vous amuser en famille ?

A la fin d’un week-end bien rempli, Fils cadet qui avait 7 ans  s’est exclamé : “C’est pas déjà l’école demain ! On s’est même pas amusés !”
J’étais complètement sidérée.
Fils cadet n’avait fait que ça toute la fin de semaine. Il était allé à un anniversaire et avait énormément joué avec son frère. C’est vrai, nous n’avions pas fait, tous les 4, aucune des petites choses que nous aimons tant : faire une promenade dans les bois, un jeu de société ou manger ensemble une pizza en regardant un DVD. Et notre  Fils cadet l’avait bien remarqué !
Nous ne sommes pas les seuls à ne pas toujours prendre le temps de nous amuser ensemble.
Lorsque j’ai demandé à mes amies à quand remontait la dernière fois où elles avaient passé un bon moment en famille, l’une m’a parlé d’une semaine au bord de la mer l’été précédent.
Une autre a réussi à jouer avec ses enfants et son mari pendant les vacances de Noël.
Une copine maman de quatre enfants a ronchonné qu’elle avait d’autres chats à fouetter.
En réalité, dans la plupart des foyers le jeu ne fait tout simplement pas partie des priorités.
Pourtant, il est le ciment de familles, la matière première des souvenirs, l’ingrédient indispensable à notre santé physique et mentale. C’est aussi un formidable égalisateur. Quand des parents jouent à colin-maillard et se cognent à un arbre, quand ils se trempent ou se montrent maladroits, les enfants les voient prendre des risques et faire des erreurs, et c’est cela qui est important.
De plus, le jeu développe l’enthousiasme de l’enfant, un atout important pour résister à la passivité qu’inculque la télévision.

Voici quelques suggestions qui vous permettront de réintroduire le plaisir du jeu dans votre vie familiale.

Faites ce qui vous plaît à vous, que ce soit des avions en papier ou encore de la pâtisserie.
Plus vous y prendrez plaisir, plus ce plaisir sera contagieux.
Faites des choses simples.
Souvenez-vous de ce qui vous rendait le plus heureux lorsque vous étiez enfant, et appliquez les mêmes recettes avec vos petits. Jouez au cerf-volant, tapez dans un ballon, faites des randonnées à vélo, organisez des pique-niques, racontez des histoires…
Ma cousine m’a raconté qu’elle rentre trop épuisée de son travail pour jouer à des jeux compliquées avec ses enfants. “Un jour où je me reposais sur mon lit, mes enfants sont venus s’allonger à côté de moi, dit-elle. Très vite, nous nous sommes retrouvés à faire des ombres chinoises au plafond. J’ai compris qu’ils y prenaient beaucoup de plaisir quand je leur ai rappelé que “les Pokemons” allait commencer et qu’ils ont préféré rester avec moi.”
Faites les fous : je sais que ce n’est pas toujours facile avec des enfants atteints de TDAH car après on a du mal à les rattraper.
Cela m’a manqué pendant des années, jusqu’au jour où j’ai trouvé ma solution : quand Fils cadet me donne un seul bisou, sa gentille maman devient une méchante maman qui ne fait que des bêtises, c’est cette méchante maman qui a mis  Fils cadet tout habillé dans la baignoire.
Avec la méchante maman on peut faire des tas de bêtises, elle ne dit jamais rien et en fait même des pires….mais, il suffit d’un second bisou et la gentille maman refait surface …..et elle ne se rappelle jamais des bêtises que son double a fait !
Jouez à des jeux de société ! C’est rigolo et amusant.
Nous essayons d’en faire régulièrement et nous avons trouvé des jeux où nous nous amusons autant que les enfants car le but est de s’amuser et non pas de faire plaisir et de jouer comme si c’était une corvée.
Nous avons appris à faire du travail un jeu :Travailler ensemble rapproche parents et enfants.
Les enfants nous ont aidé à peindre l’intérieur de la cabane de jardin, mon dieu quel massacre mais ils se sont amusés comme des fous et on avait prévu les vieux vêtements à jeter alors même quand ils ont été tout remplis de peinture cela nous a seulement fait sourire. Ils sont toujours très fier de leur travail et nous aussi!
Nous avons aussi du apprendre à être plus détendus : Si la préparation d’une fête vous préoccupe trop, celle ci risque de se transformer en fardeau.
N’allez pas imaginer que “plus grand, plus cher, plus loin” soit forcément mieux.
Les sorties les plus simples peuvent être éblouissantes.
Nos enfants adorent depuis qu’ils sont petits les musées, on y va régulièrement mais ce sont toujours eux qui nous guident. Ils adorent cela et petit à petit ils ont appris à s’intéresser à de plus en plus de choses.
Et puis surtout, demandez vous régulièrement si vous consacrez suffisamment de temps à vous amuser en famille.
Bon nombre de foyers ne se posent jamais la question, et pourtant, les activités ludiques sont un cadeau que nous faisons à nos enfants et à nous-mêmes.

 

Les 12 pièges à éviter dans l’éducation d’un enfant atteint de TDAH

  • 1. Vouloir corriger tous les comportements de votre enfant en même temps. Allez-y progressivement !
  • 2. Ne pas vous entendre avec votre conjoint sur la manière d’intervenir auprès de votre (de vos) enfant(s).
  • 3. Baisser les bras pour avoir la paix. Vous le payerez demain.
  • 4. Ridiculiser ou humilier votre enfant.
  • 5. Laisser votre enfant argumenter, discuter vos décisions et les remettre en question. Vous êtes le parent, vous décidez de l’éducation et des règles.
  • 6. Ne pas appliquer les conséquences que vous aviez annoncées à votre enfant. Si vous menacez sans mettre vos menaces à exécution, vous perdrez votre autorité.
  • 7. Punir aujourd’hui un comportement que vous avez accepté hier et inversement. Soyez constant !
  • 8. Tout faire pour éviter de vous opposer à votre enfant et ainsi lui en demander de moins en moins.
  • 9. Manquer de contrôle sur vos émotions, entrer dans la spirale infernale de l’escalade (crier, punir etc. de plus en plus fort).
  • 10. Vous opposer constamment à votre enfant. Choisissez vos batailles !  Adaptez vos demandes à l’âge de votre enfant tout en tenant compte de son trouble.
  • 11. Ne voir votre enfant que comme un écolier. C’est un enfant avant tout !
  • 12. Culpabiliser et vous sentir coupable parce que vous n’êtes pas un parent parfait. Le parent parfait n’existe pas !

 

Avoir des enfants TDAH est difficile … il est aussi important de prendre le temps de sourire, rire et s’amuser avec nos enfants!

copyright Juliette Boon pour TDA/H Belgique

Principes d’éducation pour les adolescents souffrant de TDAH

Arthur L. Robin

Traduction pour TDA/H Belgique : MLF

Les ados souffrant de TDAH constituent souvent un défi même pour les parents les plus expérimentés. Les parents sont souvent tellement pris au dépourvu par le comportement ou l’attitude des adolescents qu’ils ne savent pas comment réagir à ce moment là. En conséquence, les parents peuvent réagir de manière impulsive, viscérale, sur base d’émotions brutes. Une telle réponse peut faire empirer la situation. Le Dr Russell Barklay (1995) plaide pour que les parents disposent d’un ensemble de principes généraux pour garder une ligne de conduite claire à travers le voyage en forme de labyrinthe que constitue l’éducation d’un enfant souffrant de TDAH. Il a mis en évidence une liste de tels principes basés sur la recherche et l’expérience clinique. J’ai personnalisé et implémenté ces principes pour l’éducation d’adolescents souffrant de TDAH. Les principes présentés ci-dessous sont des lignes directrices générales pas des règles rigides. Elles fonctionneront parfois mais certainement pas tout le temps. Je vous conseillerais vivement de les prendre en compte quand vous êtes déconcertés par les actes de votre adolescent et de puiser vos réactions dans l’un de ces principes plutôt que de réagir de manière impulsive. Les lecteurs qui souhaitent une discussion plus fouillée sur l’éducation des adolescents souffrant de TDAH peuvent consulter « TDAH et adolescence : diagnostic et traitement » de Robin (1998).

 

Faciliter la recherche d’une indépendance appropriée.
Comme devenir indépendant de sa famille est le rôle premier de l’adolescence et comme les individus souffrant de TDAH nécessitent un encadrement supplémentaire et des essais d’apprentissage pour acquérir de nouveaux comportements, les parents doivent rechercher des occasions de donner à leurs adolescents plus de liberté en échange de leur capacité à assumer leurs responsabilités. Un parent peut découper un objectif comportemental à atteindre en plusieurs petites unités et formuler chaque comportement passant au suivant lorsque l’adolescent a montré qu’il était capable de prendre ses responsabilités pour l’étape précédente. Par exemple, un objectif peut être pour acquérir de l’indépendance peut être de sortit jusque minuit et de rentrer à l’heure. Le parent peut découper cet objectif final en plusieurs petites unités, par exemple rentrer à 22h30, 23h00, puis 23h30 et enfin minuit. On pourrait demander à l’adolescent de respecter une heure de retour donnée pendant plusieurs semaines avant de passer à l’étape suivante. Si l’adolescent rentre en retard, les parents peuvent revenir à l’heure précédente et raugmenter l’heure après plusieurs semaines de retour en respectant l’heure de consigne. Il est tenant de revenir à la première étape mais cela crée habituellement un ressentiment non nécessaire. Assurez-vous de revenir en arrière d’une étape à chaque fois.

Maintenir une structure adéquate et superviser.
Les parents demandent souvent quand ils peuvent relâcher l’encadrement accru qu’ils ont mis en place pour suivre le parcours scolaire et le comportement à la maison.
La réponse est qu’ils doivent maintenir cette structure plus longtemps qu’ils ne pensaient le faire. Les personnes souffrant de TDAH doivent être plus encadrées tout au long de leur vie mais nous attendons d’eux qu’ils apprennent à se gérer eux-mêmes et/ou qu’ils s’assurent le soutien de leur conjoint ou d’autres personnes pour contrôler leurs actions à l’âge adulte. Idéalement, les parents doivent faciliter ce transfert de suivi vers l’adolescent tout au long de l’adolescence, la réalité montre que les parents continueront cet encadrement supplémentaire jusqu’à la fin de la scolarité supérieure, voire au-delà.- Une part de l’encadrement consiste à suivre activement le comportement de l’adolescent en dehors de la maison. Les parents devraient toujours pouvoir répondre à quatre questions fondamentales : 1) avec qui est l’adolescent 2) où sont-ils ? 3) que font-ils ? 4) quand reviendront-ils ? La recherche a montré que les parents qui ne peuvent répondre à ces quatre questions courent le risque de voir leurs adolescents courir le risque de fréquenter des groupes à risque, d’abuser de substances illicites ou de tomber dans la délinquance. Les parents doivent aussi développer des règles claires du comportement attendu par leurs adolescents dans la communauté en dehors de la maison.
Un autre aspect de la structure et du suivi est de prévenir les situations problématiques avant qu’elles n’arrivent. Comme de nombreux conflits parents-adolescent sont hautement prévisibles, il appartient aux parents d’apprendre à anticiper et prévoir de gérer de telles situations. Dans une famille où des conflits relatifs au travail scolaire se produisent tous les jours, les parents devrait établir un contrat concernant les devoirs pour régler tout ce qui concerne le travail scolaire à domicile. Si le respect des heures de retour pose problème fréquemment, les parents devrait prévoir comment ils vont réagir lors d’un retour avec deux heures de retard à 2h00 du matin de Sally. Sans une telle planification, les parents et adolescents réagissent souvent de manière émotionnelle et détériorent leurs relations sous le coup de l’énervement.

Etablir les règles de vie pour la maison et les faire respecter de manière cohérente.
En ce qui concerne la discipline, les parents doivent définir ce qui peut être négocié et ce qui ne peut pas l’être. Il y a une grande différence entre ce qui peut être géré de manière démocratique et ce qui ne peut pas l’être. Chaque parent a un petit nombre de points relatifs aux règles de bases de la vie en société civilisée, aux valeurs, à la morale et à la loi qui ne sont pas négociables. Ces points concernent habituellement la drogue, l’alcool, certains aspects de la sexualité, la religion et parfois certains autres. Les parents doivent clairement lister et présenter aux adolescents ces points non négociables. Ils doivent alors appliquer les règles autour de ces points de manière cohérente et juste à travers une utilisation juste des conséquences.

Négocier avec les adolescents pour les points non cruciaux.
Les parents doivent impliquer leurs adolescents dans les décisions qui concernent des points négociables. C’est le seul critère extrêmement important pour élever un adolescent et c’est une méthode de base pour élaborer des comportements responsables et indépendants. Les adolescents respectent plus facilement les règles qu’ils ont contribué à élaborer. Ils peuvent de plus apporter une dimension nouvelle et créative pour certains points en raison de leur jeunesse et de leur place privilégiée dans la famille. Souvent, leur point de vue les conduits à suggérer d’autres solutions. Les parents doivent se souvenir que l’implication des adolescents dans les prises de décision ne signifie pas que les adolescents sont des partenaires sur le même pied d’égalité qu’eux et ils ne doivent certainement pas dicter aux parents ce qu’ils doivent faire. Dans certains cas, les parents doivent mettre leur véto pour certaines décisions. Les parents doivent augmenter graduellement le degré d’implication des adolescents dans les prises de décision à travers un processus de mise en place progressif.

Gérer les conséquences avec sagesse.
Les parents doivent devenir des experts dans la gestion des comportements de façon à renforcer les règles de base, suivre et structurer de manière efficace et sanctionner de manière cohérente. Barkley (1995) a mis en avant différents aspects de la gestion des conséquences pour les enfants souffrant de TDAH.

Donner à l’adolescent un retour immédiat et sanctionner de suite.
Les adolescents ayant une capacité attentionnelle limitée et déficiente ont plus de chance de rester concentré sur une tâche quand on leur donne un retour immédiat et positif suite à la réalisation d’une tâche longue et fastidieuse couplée avec une sanction modérée en cas d’arrêt du travail. Les punitions données longtemps après un comportement non souhaité sont inefficaces.

Donner à l’adolescent un retour plus rapide.
Les adolescents souffrant de TDAH tirent bénéfice d’entendre fréquemment des remarques positive sur leurs actions et leurs performances mais aussi de recevoir des retours fréquents et des corrections pour leurs erreurs. Il y a tellement de choses négatives dans la vie d’un adolescent moyen souffrant de TDAH que cela détruit son estime de lui qu’il ont vraiment besoin d’entendre régulièrement qu’ils ont bien fait. Il est parfois nécessaire d’apprendre à des parents fort occupés une façon créative de se souvenir de donner des retours fréquents à leurs adolescents.

Utiliser des incitants avant de punir.
C’est une réaction automatique pour des parents de priver de sortie un adolescent jusqu’à la prochaine période suite à une mauvaise note. Les parents donne habituellement une grosse punition jusqu’à ce qu’ils aient utilisé toutes leurs munitions et l’adolescent n’a pas grand-chose de plus à perdre en se conduisant mal. Quand les parents souhaitent que leur adolescent modifie son comportement comme par exemple une piètre étude scolaire, nous devons les habituer à d’abord définir le comportement qu’ils attendent de leur adolescent et ensuite, comment renforcer ce comportement positif. Cependant, il faut admettre que dans de nombreux cas, spécialement lors de comportement extrêmement opposants, les incitants seuls ne sont pas suffisants; les parents doivent alors punir.

Faire l’impossible pour rester cohérent.
Les parents qui ont des adolescents souffrant de TDAH renoncent souvent à intervenir sur les changements de comportement au premier signe d’échec. Les adolescents souffrant de TDAH se chamaillent sans cesse avec leurs parents générant parfois des conflits tels que les parents font marche arrière. Nous devons aider les parents à fixer leurs interventions et leurs demandes, par exemple à rester cohérent au cours du temps. « Diviser et conquérir » est aussi la devise de beaucoup d’adolescents souffrant de TDAH qui ont appris qu’en poussant papa et maman à ne pas être d’accord on peut éviter un effort déplaisant ou une punition. La devise « diviser et conquérir » est particulièrement fréquente dans les familles séparées ou recomposées où les changements de structure donnent à l’adolescent qui est tenu une occasion en or de manipuler le système.

Agir pas papoter.
Les parents se répètent sans cesse quand leurs adolescents ne font pas ce qu’ils demandent. Les adolescents apprennent vite que papa et maman parlent mais n’agissent pas. Le moment pour parler est celui des réunions de famille et lors de la négociation de solutions suite à un problème mais une fois que les règles ont été définies, il faut agir et pas papoter. Les parents doivent formuler les conséquences comme ils l’entendent, cela ne signifie pas hurler mais marquer leur autorité sans douceur ou hésitation.

Garder une bonne communication.
Les parents doivent être disponibles pour écouter lorsque leurs adolescents veulent parler mais ne doivent pas attendre que leurs adolescents se confient à eux régulièrement. Les parents et les adolescents doivent apprendre à développer des compétences efficaces pour s’écouter l’un l’autre et exprimer leurs idées avec assertivité sans rabaisser l’autre ou le blesser.

Garder à l’esprit la perspective d’un handicap et pratiquer le pardon.
Les parents doivent se souvenir que leurs adolescents souffrant de TDAH ont un handicap basé sur un trouble neurobiologique et qu’il y a une composante « ne peut pas faire » et « ne fera pas » dans leur actions irréfléchies. Les parents doivent se retenir de réagir de manière exagérée avec haine quand leurs adolescents font inévitablement des erreurs. Une part du fait de considérer la perspective d’un handicap inclus de se retenir de personnaliser les problèmes ou les troubles des adolescents. Les parents doivent se retenir de culpabiliser ou de perdre l’estime d’eux-mêmes à cause des problèmes de leurs adolescents. Ils doivent aussi pratiquer le pardon. Les parents doivent se pardonner pour les erreurs qu’ils commettront immanquablement en élevant un adolescent TDAH et pardonner les adolescents pour leurs erreurs. Les adolescents doivent toutefois être tenus responsables de leurs actes et les punitions doivent être appliquées de la manière prévue mais après il ne faut pas en garder de la rancune.

Focaliser sur les points positifs. 
Quand les parents sont en proie avec la gestion de conflit avec des adolescents très opposants, il est très difficile pour eux de penser au positif. Il est cependant important de rappeler aux parents qu’ils doivent être le meilleur soutien pour leur adolescent.
Les adolescents souffrant de TDAH ont besoin d’un regard positif inconditionnel de leurs parents et de moments consacrés à des choses positives. Des études portant sur le suivi d’adultes souffrant de TDAH qui fonctionnent bien montrent qu’il avait un parent ou au moins un adulte dans leur entourage qui croyait dans leur potentiel de réussir.
Les adolescents d’enfants souffrant de TDAH ont besoin de parents qui croient en eux, qui applaudissent chaque réalisation positive et qui sont d’une manière générale leur meilleur soutien. Ils ont aussi besoin que leurs parents passent du temps spécifiquement avec eux, des parents fort occupés n’ont pas toujours beaucoup de temps à consacrer mais, c’est la qualité plutôt que la quantité de temps passé avec aux qui compte vraiment.
Un deuxième aspect important de se focaliser sur les points positifs est d’encourager les adolescents à développer leurs points forts. Beaucoup d’adolescents reçoivent tellement de critiques qu’ils finissent par croire qu’ils sont fainéants et pas motivés. Ils peuvent rater leurs études et échouer dans leurs relations avec autrui mais il y a toujours une chose dans laquelle ils excellent. Les parents doivent aider l’adolescent à identifier ses intérêts, ses hobbies, ses loisirs artistiques, ses sports et ses activités qui sont autant de sources de points forts et les aider à poursuivre et réussir dans ces activités.

 

Références :

Barkley (1995) Taking charge of ADHD. New-York : Guilford Press

Robin (1998) ADHD in adolescents: Diganosis and treatment. New-York : Guilford