Le TDAH est un problème de santé publique

En effet, un problème de santé publique se définit par plusieurs critères :

1. Fréquence / ampleur : il touche un nombre significatif de personnes.
2. Gravité : il entraîne des conséquences en termes de souffrance, de qualité de vie, de mortalité ou de séquelles.
3. Impact social et économique : coûts pour la société, retentissement scolaire, professionnel, familial.
4. Potentiel d’action : il existe des moyens de prévention, de dépistage ou de prise en charge efficaces.
5. Tendance / évolution : le problème est en augmentation ou risque de s’aggraver si rien n’est fait.
6. Perception collective : la société, les familles et les professionnels considèrent la question comme importante.

Lorsque l’on regarde le TDAH à travers ces critères, la réponse est claire :

1. Prévalence élevée (3–7 % des enfants, 2–4 % des adultes).
2. Retentissement majeur sur la scolarité, l’emploi, la santé mentale et la qualité de vie.
3. Coûts socio-économiques documentés (absentéisme, échec scolaire, chômage, complications psychiatriques).
4. Existence de prises en charge efficaces (programmes parentaux, interventions psychosociales, médication).
5. Recrudescence des diagnostics tardifs et des complications associées.
6. Il fait peu de doute qu’aujourd’hui que la majorité des gens considèrent la question comme importante.

Tout cela montre que le TDAH répond pleinement à la définition d’un problème de santé publique et qu’il faut le traiter de la sorte en employant les bons moyens de reconnaissance du trouble, de formation des professionnels de santé et en donnant les moyens de mettre en place un véritable système de prise en charge.

En conclusion, il ne s’agit pas seulement d’un enjeu individuel ou familial, mais bien d’une responsabilité collective, nécessitant des politiques de santé, de prévention et d’accompagnement adaptées.