Les symptômes du TDA/H

Les symptômes du TDA/H s’expriment, varient et évoluent tout au long de l’existence, selon la personnalité de la personne atteinte, son âge, les comorbidités, les circonstances de vie, le contexte, les prises en charge mises en place et le soutien apporté par l’entourage.

Le déficit d’attention

Les différentes formes d’attention sont :
– l’attention soutenue qui permet de rester concentré sur une longue période, de traiter la même information longtemps sans « zapper », par exemple l’attention nécessaire pour étudier, lire un livre ou regarder un film sans décrocher ;
– l’attention divisée qui permet de traiter plusieurs informations en même temps, par exemple celle qui permet d’écouter en classe tout en prenant des notes ou d’écouter quand on vous parle alors que vous regardez une émission qui vous intéresse ;
– l’attention sélective qui permet de choisir l’information à traiter au milieu d’autres parasites, par exemple pouvoir étudier dans une pièce bruyante ou écouter ce que la personne en face de vous raconte sans être distrait par ce qui se passe tout autour.

Contrairement à ce que l’on pense généralement, les personnes atteintes de TDA/H sont capables de se concentrer. C’est la gestion de leurs ressources attentionnelles qui est problématique.

Dispersés, hypersensibles aux stimuli distrayants (extérieurs ou intérieurs), les patients atteints de TDA/H, quel que soit leur âge, éprouvent de grandes difficultés à mobiliser ou à maintenir leur attention. Peu attentifs aux détails, ces rois de l’oubli et des pertes d’objets en tous genres font de multiples erreurs d’inattention. Mal organisés, ils commencent et terminent difficilement leur travail, s’éparpillent, procrastinent et ont des difficultés avec la notion et la gestion du temps.
Ces symptômes s’aggravent dans les situations qui manquent d’attrait ou de nouveauté, ou dans les tâches monotones et répétitives. Ils peuvent diminuer quand l’environnement est nouveau ou si les sujets sont absorbés par des besognes particulièrement intéressantes. Le cerveau fabrique alors des substances chimiques qui améliorent la concentration et la vigilance, et lui permettent de fonctionner normalement. Il est, en quelque sorte, « réparé » par la passion. Hélas, cette action n’est que provisoire.

L’hyperactivité motrice

L’activité motrice est augmentée et désordonnée chez un enfant atteint de TDA/H par rapport aux jeunes du même âge. Elle est le plus souvent désorganisée et non constructive (agitation permanente, instabilité, nervosité, incapacité à tenir en place).

L’hyperactivité intellectuelle

L’hyperactivité intellectuelle se caractérise par une cadence de pensées accélérée. Les idées fusent à un rythme effréné, sans qu’il soit possible de les contrôler.

L’impulsivité

L’impulsivité se caractérise par des difficultés à inhiber les actions, les gestes, les paroles, les pensées et les émotions.
Enthousiaste, passionné, trop spontané et vivant mal les situations d’attente, le jeune atteint de TDA/H, impatient, se précipite, interrompt fréquemment les autres dans leurs activités, leurs jeux ou leurs discussions, sans réfléchir aux conséquences de ses actes.
Terriblement sensible, il gère difficilement ses émotions. Vite frustré, d’humeur changeante, il démarre au quart de tour et perd facilement son sang-froid.
Tout en regrettant et en souffrant des répercussions de ses comportements, il apprend peu ou pas de ses erreurs.